Phu Yen

 

Nous partons à 7h30 du matin, car la route jusqu’à Phu Yen, à travers les hauts plateaux, est difficile et d’assez mauvaise qualité.

Les paysages sont très  beaux, vallonnés, couverts de forêts et de cultures très variées : rizières, champs de cannes à sucre mais aussi de manioc (plante de quelques dizaines de cm de haut à la tige dénudée) et de gingembre (plante basse, semble-t-il) ; il y a aussi ici et là des bananiers.

 

Nous passons sur un pont un lac de barrage hydroélectrique, il y a quelques maisons flottantes sur le lac.

 

 

Nous sommes arrêtés par la police de la route une première fois pour franchissement de la ligne jaune, c’est un peu long car le chauffeur ne retrouve pas son permis ; il paye sa contravention sur le champ (1 000 000 dongs soit environ 40 €), puis nous sommes assez vite arrêtés une seconde fois pour franchissement de la ligne médiane non matérialisée de la route en très mauvais état ; cette fois-ci, c’est moins cher (200 000 dongs) et ça va plus vite, le chauffeur a pris le rythme !

 

On s’arrête dans la matinée dans un village de l’ethnie Ede mentionnée hier au musée ethnographique ; le régime est matriarcal et le village ressemble à celui visité la veille près du lac : maisons longues, enfants qui reviennent de l’école primaire du matin (le collège c’est l’après-midi), femmes devant la maison ; il y a peu d’hommes, sans doute occupés dans les travaux des champs ; Anne fait quelques photos d’enfants et teste ses mots de vietnamien ; il y a des animaux un peu partout : vaches, cochons, volaille ; on élève aussi des buffles pour les sacrifices rituels.

 

Notre guide nous explique la règle d’organisation des villages sur les collines : au centre la maison commune, à l’est les maisons, à l’ouest le cimetière, au nord les cultures sur sol humide, là où il y a les sources, au sud les cultures de légumes sur sol sec.

 

On reprend la route, on s’approche peu à peu de la mer ; on arrive à un très grand plateau couvert de rizières, on est maintenant à 50 m d’altitude ; très beau paysage avec des canaux d’irrigation, des aigrettes blanches ici et là et des paysannes qui travaillent pour enlever les mauvaises herbes, aérer le sol, enlever des pousses de riz d’une partie dense et les repiquer dans une partie plus clairsemée ; de beaux villages longent le canal principal  ; il y a beaucoup de canards blancs qui pataugent dans l'eau ; dans l'avion, nous verrons un film vietnamien où lors d'une grippe aviaire, le personnel sanitaire demande aux paysans de livrer leurs canards pour les abattre.

 

Des groupes de maisons entourés d’arbres se trouvent parfois à l’intérieur de la rizière.

Les maisons sont assez belles avec leurs tuiles de couleur rouge et brun.

Ici les habitants sont des Viet et non une des ethnies minoritaires.

De temps à autre, on voit une très belle maison qui tranche avec les autres ; selon le guide, il ne s’agit pas de celle de paysans qui ont bien gagné leur vie mais celle d’un enfant qui a réussi au Japon, en Europe ou dans quelque autre pays.

 

Phu Yen

Nous arrivons à Phu Yen, ville au bord de la mer de 250 000 habitants et qui a belle allure ; cette ville a un aéroport important et aussi un gros port ; c’est ici que nous dormirons ce soir ; on voit sur la colline une tour de l’ancienne civilisation Champa.

 

Nous allons manger dans un restaurant de bord de mer : le repas est très copieux : les huîtres chaudes et les calamars panés sont très moyennement appréciés, d'autant que dans notre groupe nous avons des habitants de l'île d'Oléron ; mais il y a bien d’autres choses dont des aubergines grillées, du thon frais avec une sauce tomate parfumée, et plein de légumes.

 

Il fait chaud avec un peu de vent, nous allons sur la plage et faisons des photos devant la mer orientale (mer de Chine) ; belles vagues et beau sable, mer propre et pourtant beaucoup d’objets en plastic rejetés par la mer sur la plage.

 

Calanques de Ganh Da Dia

Nous partons ensuite voir les calanques Ganh Da Dia, qui sont au bord de la mer, à une quarantaine de km et qui sont célèbres pour leurs roches volcaniques.

 

Nous restons dans un paysage de rizières avec des paysannes qui travaillent ci et là.

 

 

Nous atteignons les calanques et suivons un petit chemin qui descend vers des blocs de basalte bien particuliers et qui font comme des pavés (comme la chaussée des Géants en Irlande du Nord).

 

 

Sur le chemin du retour à Phu Yen, on s’arrête et on pénètre dans une rizière au moment où les paysannes ont fini leur travail et partent.

 

 

L’hôtel est un 4 étoiles, nous prendrons cependant le dîner dans un autre hôtel : le repas est une variante des autres ; on apprécie le poulet au curry et à la citronnelle, la soupe aux nouilles et au thon, l’aubergine grillée ; il y avait aussi de la salade de papaye et du poisson-lapin (en regardant dans Internet ce que c’est, on voit le cri d’alarme poussé récemment en France par Ifremer contre ce poisson qui fait des dégâts en Méditerranée en mangeant beaucoup des algues nécessaires aux autres poissons ; il est paraît-il arrivé par le canal de Suez, venant des zones tropicales !).