Pékin, l'arrivée !

Les formalités à l’aéroport se passent sans problèmes ; cependant, avant de passer au bureau de l’immigration, nous devons donner nos empreintes digitales sur des automates ; après il y a la récupération des bagages - somme toute, rapide - et le passage à la douane ; à la sortie, un jeune chinois avec une affichette comportant les quatre noms des voyageurs en retard nous attend pour nous récupérer.

Il est loquace et parle bien le français ; il nous fait comprendre que la visite de la grande muraille n’est peut-être pas perdue pour nous, que le programme aurait été réorganisé…

 

Il y a beaucoup de circulation sur l’autoroute qui va à la capitale.

Les appartements sont très chers à la vente dans la capitale, nous dit le guide.

 

Maison de Thé

 

Il nous conduit ensuite à une maison de thé où le groupe déjà sur place à Pékin nous rejoindra lorsqu’il aura fini son programme d’aujourd’hui.

Belle maison de thé avec de longue tables de marqueterie et des tabourets laqués, estampes au mur…

Nous sommes les seuls clients et les employés nous servent de l’eau chaude mais pas de thé ; ils finissent par comprendre qu’on aurait bien pris un thé !

 

Enfin, voilà le groupe qui arrive avec la guide et nous accueille, nous les quatre derniers arrivés du groupe.

Un jeune employé de la maison de thé nous explique la cérémonie du thé et nous fait déguster plusieurs thés : 

- thé noir WULONG (dragon noir) avec ginseng, naturellement sucré, sans théine
- thé vert au jasmin (parfum et saveur) avec théine
- thé rouge (en fait thé noir) aux litchis
- thé noir, conservé sur plusieurs années, plus cher, précieux comme un alcool, amer
- t
hé aux fruits, sucré

    Bien entendu, la dégustation est suivie par des achats dans le magasin de la maison de thé mais il est encore un peu trop tôt pour nous !

 

 

Nous partons ensuite prendre notre premier repas en Chine dans un restaurant proche de notre hôtel : nous ne sommes pas étonnés par les différents plats présentés qui nous font penser à la cuisine vietnamienne que nous avions appris à connaître l'année dernière : il y a du riz, divers légumes, des morceaux de viande (porc, poulet, bœuf) en sauce ; c’est plutôt bon mais il n’y a pas de dessert.

Nous arrivons à l’hôtel et on nous donne rapidement une chambre, très spacieuse et confortable au demeurant.

Nous voulons utiliser le wifi pour voir nos mails ou faire quelques recherches sur Internet ; mais pas de résultats avec Google qui ne fonctionne pas (!) ni non plus avec notre messagerie Google Mail ; on met en place le navigateur Edge qui lui fonctionne et on utilise Orange Mail pour récupérer nos mails.

 

Demain nous partirons à 8h pour visiter la Cité Interdite le matin puis la Muraille de Chine l’après-midi.

Nous apprenons ce que les autres ont fait mardi et mercredi, en notre absence :

palais d’été, temple du ciel, installations olympiques (stade nid oiseau, centre aquatique cube d’eau) ; balade en cyclo-pousse dans les vieux quartiers de « Hutongs », ruelles caractéristiques de Pékin ; visite chez l’habitant pour apprendre à confectionner des raviolis pékinois, dans une maison typique avec cour carrée appelée « Siheyuan ».

 

Le groupe a eu des problèmes pour entrer sur la place TIAN AN MEN  car c'est là que se tenait la conférence nationale de l’assemblée populaire nationale qui comporte environ 3000 députés (images vues à la télé) et qui dans la pratique est soumise au Parti Communiste.

 

Pékin, le lendemain...

 

Le petit déjeuner est pris assez tôt et nous partons dés 8h pour la Cité pourpre Interdite, le pourpre étant la couleur impériale ; en fait, cela viendrait de la couleur violette que les Chinois attribuaient à l’étoile polaire fixe dans le ciel et autour de laquelle toutes les étoiles tournaient pendant la nuit, analogue à la position de l’empereur sur terre. 

Le temps est frais mais le ciel est bleu avec du soleil ; nous ne ressentons pas la pollution de l’air pour l’instant.

 

La Cité pourpre Interdite

Le car nous conduit non loin du site, au centre de la ville ; nous allons longer une douve de 20 m de large qui entoure la muraille rectangulaire et pénétrer par la porte Sud ; la muraille a un périmètre de 3,4 km et une hauteur de 10 m.

 

 

Sa construction entreprise sous la dynastie des MING est achevée en 1420 ; elle restera la résidence impériale jusqu’à la fin de la dynastie QING en 1912, avec l’abdication du dernier empereur PUYI.

 

Elle est composée en fait de deux cités, la cité intérieure au Nord réservée à l’empereur, sa famille, l’impératrice , les concubines et les eunuques et la cité extérieure au Sud où l’empereur rencontre en particulier les fonctionnaires civils et militaires et d’autres dignitaires.

Après être rentrés par la porte Sud, nous franchissons les cinq ponts en marbres, symboles des cinq vertus cardinales du CONFUCIANISME (bonté, justice, politesse, sagesse, loyauté) pour arriver à la Porte de l’Harmonie Suprême qui abrite une très grande salle de réception puis au Palais de l’Harmonie Suprême où les empereurs étaient couronnés et qui contient le trône de l’empereur.

 

 

La visite de la Cité interdite va se poursuivre de la cité extérieure vers la cité intérieure, il y a beaucoup d’édifices qui se ressemblent d’ailleurs, on se perd dans les noms emphatiques donnés aux bâtiments : harmonie suprême, harmonie parfaite, pureté céleste

 

 

En Chine, comme au Vietnam et sans doute d’autres pays d’Asie, on utilise beaucoup de symboles : certains animaux (tortue, éléphant, grue, griffon, lion, dragon, phénix…), certains fruits, les nombres, possèdent une signification symbolique.

Par exemple le 4 est symbole de mort, le 9 celui de la puissance.

 

 

L’architecture est différente de celle que nous connaissons en Europe, principalement à cause des toits aux formes recourbées omniprésents ; le statut d’un édifice est défini par le nombre de petits personnages, gardiens du toit, qui le protègent du feu ; le statut le plus élevé est celui de l’empereur, le nombre des gardiens du toit est alors de neuf.

Les toits sont très beaux avec des tuiles et des statues en terre cuite ou en céramique vernissée ; beaucoup de décorations sont en bois et en "cloisonnés", nous dit-on.

 

 

Au fil de notre visite, nous visitons une résidence construite sous un empereur MING et qui a été celle de la dernière impératrice CIXI, où est né le dernier empereur PUYI.

 

 

Une montagne de charbon artificielle boisée, avec des kiosques et des palais sur sa crête à été construite pour respecter les règles du FENG SHUI qui demandent qu’un palais se trouve toujours au pied d’une montagne, ce qui vaut pour la Cité Interdite.

 

Nous nous promenons également dans le parc qu’aimait beaucoup PUYI qui recèle d’ailleurs beaucoup de rochers aux formes bizarres que les Chinois semblent affectionner - on en verra d’autres ailleurs - et qu’ils agglomèrent aussi pour représenter des montagnes en miniature.

 

 

Une fois terminée la visite de la Cité Interdite, nous partons voir une usine de « cloisonnés », nom mystérieux que nous  avions entendu pour la première fois dans la matinée,  nous méprenant sur ce que c’était.

 

Atelier de Cloisonnés

On nous explique le processus de fabrication qui permet de fabriquer et peindre des objets, comme des vases ou des statues, à partir de morceaux de cuivre, et de leur donner un aspect de porcelaine, sans sa fragilité.

On donne la forme en mettant ensemble des morceaux de cuivre puis on colle sur toute la surface de l’objet des petits fils de cuivre, créant ainsi des « cloisons » qui permettront ensuite de séparer les différentes couleurs de l’objet ; on met au four, puis on met les couleurs, on émaille et on remet au four plusieurs fois, puis on lisse l’objet…le processus est long et itératif.

Le résultat est étonnant, on peut s’en rendre compte en admirant les objets en vente dans le magasin attenant à l’usine ; il y a de bien belles pièces mais peu de gens achètent.

 

Le déjeuner est pris dans le  restaurant de l’usine.

 

Grande Muraille à la Passe de Juyongguan

Si les Chinois ont bâti depuis des temps immémoriaux des murailles pour les protéger de leurs voisins, particulièrement au Nord, celle que nous visitons a été construite sous la dynastie des MING entre 1400 et 1450 pour les protéger des voisins Mongols (dynastie YUAN ayant régné en Chine avant eux) et des voisins Mandchous (dynastie QING, la dernière de Chine, qui régnera après eux).

 

Elle fait environ 6 700 km de long , elle est constituée de briques en argile tenues par un mortier contenant - selon une analyse récente - 3 % de riz gluant qui renforce leur cohésion ; le dernier samedi avant notre départ, nous avons d’ailleurs suivi sur Arte un documentaire qui nous disait tout sur la Grande Muraille, le fait qu’elle ait été construite à différentes époques, avec des matériaux différents, qu’elle comporte de nombreuses ramifications et qu’on estime actuellement à 21 000 km sa longueur totale !

 

 

Pour vivre vraiment ce moment inoubliable, nous partons à l’assaut des marches, de hauteur inégale, certaines assez hautes, qui nous conduisent vers des ouvrages comme des bastions ou des tours de guet régulièrement espacées, qui nous permettent de reprendre notre souffle et de disposer de très belles vues sur le paysage environnant ; c’est assez fatigant -  nous n’avons pas encore bien digéré le départ catastrophique du voyage – et nous ménageons nos forces pour les prochains jours ; certains iront plus loin que nous, mais il faut de toute façon s’arrêter à un moment où un autre !

 

 

Un peu de repos en bas, dans une boutique autour d’un café assez cher (35 yuans, soit environ 5 €), mais nous sommes sur un site tellement réputé …

 

Dégustation de canard laqué

Avant de retourner à l’hôtel, nous allons manger le canard laqué dans un restaurant où nous prenons place dans un des salons destinés aux groupes ; la guide nous offre un vin apéritif chinois sucré (style Porto), comportant des arômes de fleur d’osmanthus (arbre répandu dans le sud de la Chine, de la famille des oléacées), la suite du repas se fera pour la plupart d’entre nous avec de la bière assez légère, produite en Chine, qui est le premier producteur mondial.

 

Le canard laqué nous est présenté avant son découpage en petits morceaux : pour le manger, prendre un ou deux petits morceaux de canard, les tremper dans la sauce de soja et les envelopper dans une petite crêpe de riz  avec un morceau de courgette et de la verdure ; c’est très bon, la suite du repas est agréable et classique, avec légumes et viandes de porc, poulet et bœuf en sauce, bien sûr accompagnés de riz ; il y a de la pastèque en dessert.