Nous quittons le musée pour aller voir JIDAO, un village MIAO, dans la montagne, à quarante kilomètres de KAILI.
Le peuple des MIAOS est réparti en 160 tribus différentes avec chacune des tenues et des bijoux différents ; ici il s’agit des MIAOS à jupes longues (c’est vrai que dans le musée, on en a vu en jupes courtes, pas tout-à-fait des minijupes !).
Nous arrivons au village, bien situé dans un beau paysage ; nous grimpons par un chemin jusqu’à une fort belle petite place entourée de maisons en bois où le spectacle de danses et de chants, auquel nous devons assister est déjà commencé ; il y a beaucoup de spectateurs autour de la place et tout le village participe au spectacle, des jeunes danseuses avec leurs bijoux argentés et des hommes plus âgés qui jouent d’un instrument à vent bizarre, avec de longs tuyaux, appelé « LUSHENG ».
Après ce spectacle qui nous a beaucoup plus, on quitte ce très beau site pour rejoindre un village QINGLANG, moins pittoresque où est prévu un repas chez l’habitant ; le repas est très bon, la nourriture est parfumée, il y a un peu de porc fumé froid et aussi des sauces aux cacahuètes ; avant et après le repas, nous avons droit au rite de l’alcool de riz bu dans une corne - la même pour tous - ; pas de problème, il n’est pas très fort !
On reprend le bus pour aller visiter SHIQIAO, petit village où l'on fabrique du papier avec l'écorce d’une espèce de mûrier, le mûrier à papier, différent de celui dont les feuilles sont données à manger aux chenilles du ver à soie ; la technique date d’environ 1000 ans ; la pâte est faite avec l’écorce de l’arbre, on peut en faire du papier artisanal (processus simple) utilisé pour la publicité et la décoration.
Un processus plus complexe permet de faire du papier pour écrire : grâce à un tamis, on fabrique des feuilles très fines qu’on empile les unes sur les autres et qui ne collent pas entre elles parce que de la sève de racine de sapin a été préalablement rajoutée à la pâte à papier..
Il nous faut deux heures de route
jusqu’à l’hôtel de RONGJIANG ; il y a de nombreux ponts enjambant la vallée d’une colline à une autre et de très jolis paysages de cultures avec montagnes au fond et quelquefois de belles
maisons.
La province de Guizhou est réputée pour ses 14 ponts très hauts, parmi les plus hauts du monde, dont le plus haut s'élève de plus de 500 m au-dessus de la vallée.
On arrive à RONGJIANG qui n’est pas très belle, qui a peu de charme ; nous dînons à l’hôtel, il y a parmi tout ce qui se trouve sur notre maintenant habituelle table tournante, de la choucroute chinoise aillée, sans la charcuterie.
Notre guide Christine (Yen Yen) est très en forme, elle vient discuter avec nous en fin de repas ; elle nous raconte avec humour ses voyages, tous payés par le patron de son agence, qui sont assez courts – une semaine -, en général proches, à l’exception de celui fait en France : il y a le Japon sur lequel elle a un avis très positif malgré l’histoire commune : développé, propre, intelligent, élégant ; elle avoue d'ailleurs de façon naturelle qu'elle ne poste pas de propos positifs sur ce voyage, dans les réseaux sociaux (WeChat) ; les Philippines où elle a appris à faire de la plongée sous-marine, Bali qui est très belle, le Vietnam qui n'est pas très intéressant, car trop proche à tous points de vue.
Christine a une utilisation à elle du mot élégant qu’elle utilise pour le Japonais mais aussi le Français et qui ne semble pas s’appliquer à ses congénères ; élégant a pour elle toujours un sens figuré, cela veut dire gentil, poli, souriant…
Par ailleurs, le mot dans sa bouche est souvent redoublé pour le renforcer mais c’est aussi un tic de langage comme son : « on verra, on verra » qui nous accompagnera tout le long du voyage.